Extraits


Introduction : " Le Dieu-Empereur pénétra dans la chambre de son épouse en entendant le premier cri du nourrisson et attrapa le bébé. Il enleva les linges afin de voir le sexe de l’enfant et, surtout, la couleur de ses ailes. Son regard devint furibond et exorbité lorsqu’il constata que son héritier était un tahora. Il insulta copieusement la jeune mère et lui assura :

« Aucun de ta maudite race ne viendra sur mon trône. Jamais tu ne reverras cet enfant ! »

Il passa la porte, son rejeton sous le bras et disparut dans le couloir menant à la plus haute tour. Là, il jeta le nouveau-né en criant :

« Utilise tes ailes si tu veux vivre et ainsi tu seras digne d’être mon fils ! » "

Chapitre 1 : " La nuit était bien plus sombre que d’accoutumé, ni lune ni étoile ne brillait dans le ciel. C’était comme si les Dieux cherchaient à dissimuler quelque chose au monde. Un événement d’importance capitale, ce jour allait-il être un nouveau commencement pour le peuple arcaëllien ?

Se promenant dans Al’Ba, une très ancienne forêt, un loumez s’arrêta pour regarder les cieux. Cette créature pouvant devenir brume et faisant partie des canidés, était assez crainte. Mais ce loumez était particulier. Contrairement à ses semblables, il n’était pas noir mais de mille et une couleurs. Il ne s'inquiétait pas vraiment de l'absence des étoiles et de la lune et pour cause : c’était un messager de Thaä venu surveiller les mortels.

Un cri déchira le silence nocturne. Le loumez aux belles couleurs dressa ses oreilles et les remua légèrement. Nouveau cri brisant la douce quiétude hivernale. L’étrange animal fit sortir quelques flammes de sa gueule entre-ouverte. Après un silence plutôt long, la créature canine se mit à trottiner vers un lieu qui lui semblait familier. Débarquant dans une grande clairière, blanchie par la neige, il s’assit. "

Chapitre 3 : Il frissonna au souvenir de cette esclave qui s’était dressée contre Morloc, tentant de mener une rébellion. Elle avait subi les pires sévices qu’une arcaëllienne puisse endurer. Viols, fouet, tortures. Depuis, elle était aussi soumise que peut l’être un être vivant. Lorsque c’était arrivé, le Prince avait quinze ans. Il avait dû assister au supplice de la tahora qui était à peine plus âgée que lui. Le Dieu-Empereur avait décrété que ça forgerais l’âme de son fils unique. Pauvre arcaëllienne… Elle avait perdu tout espoir de liberté et quand il n’y a plus d’espoir, la vie nous quitte petit à petit. Fermant de nouveau les yeux, le jeune mzékils étendit ses grandes ailes noires et soupira. Il fallait dormir. "

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